Aujourd’hui, c’est une journée importante pour la santé mentale.
Notre santé mentale est tellement importante. Celle-ci est si fragile et il faut vraiment enlever le tabou autour de ça afin de soutenir ceux qui ont besoin d’aide.
Je vais profiter de ce moment pour te parler un peu de ma famille. Tu sais, ici ce n’est pas toujours ROSE ! Oui, je vis dans mon monde de licornes et de paillettes fushias, mais il y a comme partout ailleurs des journées plus difficiles. Chez moi, nous sommes 4 TDAH avec de fortes personnalités. Parmi nous, 2 ont le syndrome de Gilles de la Tourette avec tous les rayons du soleil qui viennent avec… (opposition, impulsivité, rigidité et j’en passe). Et il y a moi qui apprends encore à vivre avec ma nouvelle réalité qui s’est pointé le nez depuis quelque temps. J’ai eu un diagnostic de trouble neurologique fonctionnel. Ça mange quoi en hiver ? Ce qui est visible pour les personnes autour de moi, c’est que j’ai des spasmes physiques et verbaux un peu comme le syndrome de Gilles de la Tourette. La différence en ce qui me concerne c’est que je n’avais rien de tout ça il y a 2 ans, donc ce n’est pas le SGT. Toutefois, je dois quand même apprendre à vivre avec tout ce que ça occasionne. Je t’avoue que ce n’est pas drôle, mais il y a des moments assez rigolos. Je me blesse facilement, j’ai des raideurs un peu partout dans le corps et des tensions intenses par moment, etc. Je ne te cacherai pas que l’estime de soi en prend un sapristi de coup parce que ça se pointe le nez tout le temps au mauvais moment ! Pour faire court, toutes les émotions (et je suis quelqu’un d’hypersensible) quelles soient positives ou négatives augmentent la fréquence et l’intensité de mes spasmes. Alors, lorsque je suis en public je n’arrive pas toujours à me fondre dans la masse et j’apprends à vivre avec les regards (pas toujours agréables) des gens.
MAIS sais-tu quoi ? Bien que je trouve ça très ardu et exigent psychologiquement, j’ai réussi à voir du beau dans cette situation incontrôlable ! Je me suis donné le défi de me pousser au maximum pour montrer l’exemple à mon plus jeune afin de lui prouver que bien que nous ayons des différences nous pouvons continuer d’être nous-mêmes et de réussir ce que l’on désire dans la vie. Je suis maintenant de retour à mon CPE en tant qu’éducatrice et comme j’ai expliqué aux parents de ma garderie : « Je suis juste revenue avec un p’tit EXTRA en plus ! ».
Avec toutes les épreuves que j’ai vécues ces dernières années, j’ai eu mille et une raisons de m’effondrer. Par contre, j’ai pris le peu d’énergie qui me restait pour en parler avec ma médecin de famille, ma famille proche, mes ami(e)s, des inconnu(e)s et mes collègues de travail. Sérieusement, j’ai été surprise par l’écoute de certaines personnes, de la sincérité de leurs questions et de leurs actions pour m’aider lors de certaines crises. Ils ont fait une différence dans ma vie à des moments si difficiles. Parfois, il suffit d’une brève lueur d’espoir pour te donner le goût de continuer et arriver à bon port.
Si tu vis un moment difficile, peu importe ton âge, ton sexe, ton origine, tes croyances et convictions, je t’invite à en parler à des gens en qui tu peux avoir confiance. Si personne ne semble à l’écoute, appelle l’un des organismes de ta région, ils pourront te référer aux bonnes personnes afin que tu obtiennes l’aide dont tu as besoin. IL Y A TOUJOURS QUELQU’UN POUR TOI !
Plaisir et rigolade 